Puerto de Guadaladejo

[Toma Guardia]

Photographie du port de Guadaladejo.

[Toma Guardia]

Le rassemblement de clôture de la campagne socialiste-démocrate se déroulait sur le port de Guadaladejo, les cadres les plus éminents du Rassemblement des Socialistes et des Démocrates, ainsi que des Jeunes Progressistes étaient présents sur l’estrade, entonnant des chants socialistes avec le public avec l’immense foule qui rendait, par sa taille, le port extrêmement petit. Cette fois, pas de grande musique populaire pour que l’événement, uniquement parfois quelques musiques de fonds, libres de droit et sans paroles. Le candidat socialiste, pour atteindre l’estrade, traversait la foule du port qui s’écartait à son passage. Il serrait comme habituellement des mains, parfois même faisait quelques accolades, bien qu’il atteignait très rapidement l’estrade afin de rejoindre ses camarades. Une fois le microphone à la main, le potentiel futur Royal-Référendaire débutait son discours.

“Carlomanians, Carlomaniannes, je vous remercie ! Vous vous êtes massivement déplacés, pour ce dernier rassemblement de notre formidable campagne ! Et pendant toute la campagne, vous avez été au rendez-vous ! Nous l’avons, tous ensemble, prouvé : l’âme carlomanianne est socialiste, elle est démocrate ! Et nous sommes tous ses enfants !

Croyez-moi, pour ce dernier événement, je vais tâcher de faire court. Alors, je ne vais pas y passer par quatre chemins, ce soir, pas de petite introduction, pas de storytelling, uniquement des propositions ! Après, ce sera la fête, nos buvettes ouvriront et la musique battra son plein !

Notre thème sera donc la question sociale, ou plus précisément la justice sociale ! Allons-y !

Pour commencer, nous souhaitons, socialistes et démocrates, créer à l’échelle du Royaume de Carlomania une Banque Publique d’Investissements, dont les missions seront de façon hégémonique concentrée à destination des très petites, des petites et des moyennes entreprises carlomaniannes ! Cette banque, qui n’aura pas pour objectif le profit mais bien le service public, sera un outil offrant des prêts à taux zéro aux TPE, PME, qui pourra accorder des subventions pour permettre leur développement, et qui aura une mission développée de conseil en recrutement, en approvisionnement en infrastructures, notamment machines-outils ! Dans le même esprit, nous souhaitons aussi développer dans chaque métropole de notre pays, des Maisons des Entrepreneurs, qui auront une mission de conseil et de don de contacts aux jeunes entrepreneurs qui se lancent, qui seront en relation directe avec la BPI que je vous ai déjà décrite ! Nous confèrerons aussi un véritable statut protecteur aux entrepreneurs, pour leur offrir une protection sociale ainsi que des droits nouveaux ! Ces promesses, qui auront des conséquences concrètes dans le quotidien de milliers de carlomanians, auront pour objectif un développement de l’emploi dans notre Royaume ainsi qu’une augmentation de la production nationale, en somme, un début de réindustrialisation de nos territoires.

Un autre axe sera celui de la fiscalité, sur lequel nous avons développé des propositions toujours pour l’emploi et la justice sociale. Tout d’abord, dans un esprit de conquête sociale, nous voulons développer dans le Royaume de Carlomania une fiscalité sociale, progressive ! Oui, nous renforcerons la progressivité de l’impôt sur le revenu ! Oui, nous imposerons un Impôt sur la Fortune ! Nous développerons l’impôt sur le Capital ! Nous taxerons les transactions financières ! Cette fiscalité, qui sera au service de la réduction des inégalités des revenus, revigorerons d’une façon grandiose les caisses du Royaume de Carlomania, et nous permettrons à nous, socialistes-démocrates, de déployer notre programme social, écologique et humaniste partout dans le Royaume sans faire courir notre État à la faillite financière ! C’est ce professionnalisme, qui manque à beaucoup dans cette élection ! Pour lutter contre le chômage, et mettre toujours à contribution les plus riches d’entre-nous, nous mettrons en place une taxe sur les robots qui participera à endiguer le phénomène croissant de l’automatisation dans notre pays, qui se fait généralement au détriment de l’emploi et du bien être des salariés. Cette taxe sera progressive selon la taille de l’entreprise, et selon le nombre d’emplois détruit par lesdits “robots”. En allant dans le même sens, nous construirons une législation ferme concernant les aides publiques dans notre Royaume : en cas de délocalisation, chaque entreprise délocalisant devra rembourser à l’État toutes les aides publiques qu’elle a pu percevoir pendant les 7 années auparavant. La production doit rester nationale, et ne doit pas se transférer à l’autre bout du monde, où elle asservira un peuple en plus de polluer et de rendre notre balance commerciale déficitaire.

Applaudissements de la part de la foule.

Contre la pauvreté, nous souhaitons mettre en place une réelle grande assurance publique concernant le domaine de la santé, qui sera obligatoire et permettra de couvrir toutes les dépenses médicales ! Dans le même temps, nous légiférerons pour réglementer les prix des médicaments et des opérations médicales ! Cette assurance, qui sortira des milliers de foyers carlomanians de la précarité sanitaire, s’accompagnera lors de son implémentation d’un effacement des dettes de tous les ménages liées à des dépenses médicales partout dans le Royaume. En parallèle, nous souhaitons instaurer un “Revenu Minimal contre l’Extrême-Pauvreté”, un revenu MEP. Cette aide, que l’on pourra demander dès la majorité, sera équivalente à 66% du seuil de pauvreté, et sera revalorisée chaque année selon l’inflation pour toujours permettre à tous de, simplement, vivre ! Cette aide ne pourra cependant pas s’ajouter à d’autres aides, hormis les allocations pour les personnes handicapées, et elle s’arrêtera à partir du moment où un contrat de travail engendrant un revenu supérieur au revenu MEG sera signé.

Enfin, et ce sera là ma conclusion, une fois au pouvoir nous créerons, socialistes-démocrates, un congé parental qui sera égal au congé maternité actuel, mais qui sera accessible aux deux parents ! C’est une mesure d’utilité féministe, car nous savons que le temps de travail domestique aujourd’hui est encore réalisé bien trop en défaveur des femmes ! Chaque père, chaque mère de notre pays doit pouvoir profiter, s’occuper de ses enfants aux moments où ils sont le plus fragiles, c’est-à-dire les premiers mois de leur vie !

En d’autres mots, nous souhaitons construire un Royaume de Carlomania social, par une fiscalité juste, de nouveaux droits contre la précarité, le soutien à l’entreprise, et par le progrès de l’égalité entre les hommes et les femmes ! Certains diront que cela coûte trop cher, que cela ruinera notre pays, nous leur répondons : nous, socialistes-démocrates, auront le cran d’aller chercher l’argent là où il est, et d’enrichir tout Carlomania et non seulement une élite !

Mes chers compatriotes, camarades, militants, je vous remercie encore pour votre soutien continu pendant toute la campagne. C’est la fin de mes grands discours pour le moment. Encore une fois : Merci !"

Le discours se termine sous de grands applaudissements du public, euphorique de cette fin de campagne sur le port. Des drapeaux sont secoués partout, alors que chacun fait le maximum de bruit possible pour marquer son approbation au programme du RSD. La suite de l’événement sera composée d’un concert réalisé par un groupe local, puis d’une sorte de mini-festival où chacun pourra acheter à boire, s’amuser, se poser sur le port afin de discuter avec tout le monde. Toma restera là jusqu’à 23h30, heure où il partira pour ne pas empiéter sur l’heure de fin de campagne officielle.

[Juan Manuel Soriano]

Mes chers amis,

Il y a quelques jours, M. Santino Diaz, leader des communistes d’extrême-gauche dans cette élection, est venu dans notre duché pour venir, entre autre, taper sur notre programme. En période électorale, c’est normal. Et il est tout aussi normal, voire crucial pour la démocratie, que je réponde, point par point, pour défendre ce projet qui, comme l’a souligné M. Diaz, est parfaitement visible. Chacun peut savoir quelles mesures nous allons mettre en place une fois élus.

Je suis d’abord attaqué sur ma volonté de limiter au strict minimum le droit d’asile. Car oui, l’asile est devenu une dérive de l’immigration. Je veux le réserver à des leaders politiques qui, menacés dans leur pays par une police politique, ont besoin d’une place forte et sûre depuis laquelle ils peuvent diriger et mener leur résistance et leur combat honorable pour la démocratie.

Je suis aussi pris pour cible pour défendre l’expulsion par des juges d’étrangers délinquants ou criminels. Vers où les expulsera-t-on? Dans leur pays d’origine. Mais, je n’accepte pas la victimisation autour de ces délinquants. Si ils sont en danger dans leur pays d’origine, ils seront prévenus qu’ils doivent éviter tout délit ou crime sur notre sol national. Pour éviter ces expulsions, il existe un moyen simple : se tenir à carreau!

Ensuite, notre formation politique est attaquée sur le suffrage censitaire pour les étrangers. Alors comme ça, en glissant un bulletin patriote dans l’urne, vous encourageriez l’immigration des plus riches. Désolé de décevoir les pontes communistes, mais non! Dans de nombreux pays de Phoécie, les partis qui défendent les mêmes idées que les nôtres refusent tout droit de vote aux étrangers. De notre côté, nous proposons que ceux qui participent à la vie de la collectivité par l’impôt puissent participer à la vie démocratique.

Les Patriotes sont par la suite attaqués pour leur proposition de suppression des pour de jeunes délinquants récidivistes. Comme les communistes, nous savons que ces jeunes viennent de familles pauvres et modestes. Ce sont ces familles qui pâtissent le plus de l’aide à l’immigration. Ce sont ces familles à qui nous allons rendre l’argent de leur labeur!

Ensuite, les alter-mondialistes critiquent notre volonté de restreindre la retraite aux étrangers. Un étranger qui travaille occupe un poste qui aurait pu être occupé par un carlomanian. Si nous avions un taux de chômage très faible, je l’accepterais. Mais il se trouve que ce n’est pas le cas, et particulièrement dans cette ville de Guadaladejo où 13,9% des adultes en âge de travailler sont au chômage. Nous ne devons pas inciter les étrangers à travailler ici quand les chômeurs n’ont plus les moyens de vivre.

Ensuite, on dénonce ma volonté de protéger les femmes victimes du fondamentalisme eibadiste. Une femme battue par un mari eibadiste n’est pas concerné par ce dispositif, ce n’est absolument pas là une discrimination entre les femmes constantines et eibadistes. Il s’agit là d’un mensonge éhonté!

Ensuite, nous sommes attaqués sur la durée de congés parentaux que nous proposons : 7 mois pour les femmes et 2 semaines pour les hommes. On dénonce donc notre sexisme, nous qui pensons que les femmes doivent élever seules leur enfant. Il s’agit une fois de plus d’un mensonge. Nous ne sommes pas légitimes pour répartir les tâches dans l’éducation des enfants. En revanche, je crois que les femmes enceintes ou récentes mères ont physiquement davantage besoin de repos. Ça ne me semble pas très compliqué à comprendre...

Mais, à ce stade de l’analyse, nous sommes justes des méchants qui veulent le meilleur pour les carlomanians sans se soucier des étrangers. Mais voilà que Santino Diaz expose notre véritable nature en annonçant que nous souhaitons créer un état nationaliste et policier. Ce que nous voulons est pourtant simple : une police qui a les moyens de remplir sa mission : maintenir l’ordre.

Non, nous ne voulons censurer personne. Nous n’interdirons pas les films montrant des croyants heureux. Nous ne censurerons pas non plus les partis politiques en leur coupant les vivres et non plus les associations, sauf si ces derniers, et c’est là le sens de notre proposition, prônent le non respect de la loi. Et, malgré toutes les divergences que nous avons avec les communistes, je suis persuadé qu’ils ne souhaitent pas remettre en cause l’autorité de l’état., d’autant qu’ils prônent de la renforcer dans plusieurs domaines.

Je suis accusé de défendre la fierté chez nos jeunes d’appartenir à cette belle et grande nation qu’est Carlomania. Je veux que les jeunes soient fiers de leur pays. Ils ont le droit de vouloir le voir changer, de n’en être que partiellement satisfaits, et c’est d’ailleurs mon cas. Mais ils doivent pouvoir mesuré la chance d’être né dans un pays digne contemplé par les siècles d’Histoire glorieuse qui le précèdent.

On m’accuse de vouloir réprimer par la police les grèves en utilisant l’interdiction de la rémunération des grévistes par les syndicats. C’est à nouveau complètement faux! Le droit de grève doit être protégé. Par une telle mesure, il devient plus fort encore. Faire grève, c’est accepter la perte du salaire pour défendre une cause. De plus, les syndicats peuvent privilégier leurs adhérents dans ces rémunérations et ainsi créer des inégalités entre les grévistes syndiqués et les grévistes qui ne le sont pas. Cependant, les caisses de grève seront toujours autorisées.

Je souhaite dénoncer avec force l’attaque dont sont victimes les entrepreneurs. Comment peut-on instaurer un climat apaisé entre les salariés et les entrepreneurs quand les responsables politiques prêchent la haine de ceux qui donnent du travail. Il y a des pratiques malhonnêtes, c’est vrai. Mais l’entrepreneur qui n’a plus d’économies et qui emploie honnêtement 10 salariés mérite-t-il d’être traité ainsi. Et quand il est en difficulté, les communistes hurlent contre les licenciements. Mais il est toujours plus facile de pleurer quand la bataille est finie que de se battre pour l’éviter. Les communistes nous le prouvent.

Leur réponse en la matière est simple : nationaliser les profits! Je pose donc une question auxquelles les communistes refusent de répondre depuis des années. Beaucoup de citoyens lambdas se lancent dans la création d’entreprise dans l’espoir de gagner de l’argent et de s’épanouir. Mais pourquoi ces citoyens voudraient-ils créer des entreprises si ils n’en profitent pas finalement? Les communistes veulent détruire l’entreprenariat et vont, ainsi, faire exploser un chômage déjà trop élevé dont souffrent des dizaines de milliers de familles.

En bref, face à ceux qui veulent nous dépeindre en dangereux facistes militaristes et favorables à un état policier, nous répondons que nous voulons reconstruire une nation où l’ordre est respecté. Nous voulons que les carlomanians soient prioritaires chez eux et que leurs impôts servent! Alors pour que Carlomania soit rendue à son peuple, il n’y a qu’un vote : Les Patriotes!

Vive le Royaume de Carlomania!