Puerto Civil de Ruiz

[Toma Guardia]

Photographie du Port Civil de Ruiz.

[Toma Guardia]

Le candidat maintenant en campagne pour le second tour des élections revenait sur une ville où il avait déjà tenu un rassemblement pendant la campagne, Ruiz, aussi la ville au taux de chômage le plus élevé du Royaume. Les scores du RSD local étaient encourageants, mais il fallait à tout prix conforter la position des socialistes dans le cadre d’un grand rassemblement autour de sa candidature en Isla Sola. La place était pleine de monde, venus d’horizons différents : communistes, socialistes-démocrates, écologistes, libéraux principalement. En fond était diffusé une musique, “Tu fiesta”, d’un chanteur assez connu en Carlomania. Une équipe sur l’estrade chauffait la salle en attendant le candidat, qui d’ailleurs arrive du fond du port , souriant. Toma Guardia serrait alors des mains, saluant la foule autour de lui tandis qu’on l’applaudissait déjà. Une fois monté sur l’estrade, le candidat socialiste-démocrate saisissait un microphone avant de commencer son discours.

[La chanson en question :]



“Merci à tous ! Merci infiniment pour votre présence, qui montre à tout notre Royaume la vitalité de notre camp politique. Le camp humaniste, le camp de la démocratie ! Ensemble, il est temps de saisir le pouvoir dans le Royaume de Carlomania, pour tous les carlomanians et carlomanianes, et de mettre fin à quinze ans d’austérité au pouvoir !

Nous sommes donc à Ruiz, l’une des villes les plus magnifiques de notre Royaume, à l’histoire la plus complexe, mais aussi et surtout l’une des villes aujourd’hui les plus touchées par le fléau qu’est le chômage. Avant de venir ici, j’ai pris le soin d’aller au bureau du travail local, pour me renseigner humainement sur la situation à laquelle nous sommes tous confrontés ici. Outre les données globales, les 13% de de la population active au chômage, le revenu médian de Ruiz… J’ai pu me renseigner sur la réalité concrète des chômeurs de Ruiz, et même de certains étudiants et retraités. Un point m’a énormément interpellé : la santé. Dans cette ville, un nombre impressionnant de personnes renoncent à se soigner, chaque semaine, chaque mois ! Dans notre Royaume, en 177 ! Comment pouvons-nous accepter ça ?

Vous l’aurez donc compris, le thème d’aujourd’hui sera la santé. Notre pacte fédéral était une base extrêmement complète, déjà, mais nous l’enrichissons chaque jour notamment de propositions venant du terrain et des programmes d’autres formations politique, compatibles avec notre projet ! Sans plus attendre, je vais vous exprimer donc nos propositions.


Je vais commencer par exprimer notre proposition historique lors de cette campagne, celle portée depuis le début par le Pacte Fédéral socialiste-démocrate. Élu, je coordonnerai avec le Parlement l’instauration d’une assurance-santé universelle, publique, à vocation non-lucrative au sein du Royaume de Carlomania. Cette assurance, qui sera financée par une cotisation sur les salaires carlomanians ainsi que par les taxes sur le système hospitalier privé et les industries pharmaceutiques, devra permettre à tous les carlomanians d’accéder à la santé et ce à un coût abordable pour chacun. Le coût de la santé ne devra dépasser 250 carls par mois pour personne. Dans le même temps, et surtout dans une même logique pour ne pas creuser les caisses du Royaume, nous élaborerons une loi d’encadrement des coûts, des prix et des médicaments, et des opérations médicales dans les établissements. Nous les alignerons selon des indicateurs de viabilité économique et de justice budgétaire. Ainsi, chaque habitant de notre Royaume pourra prétendre aux meilleurs soins, sans devoir réaliser un crédit auprès d’une banque, sans se ruiner, et pour un objectif qui définit toujours notre cap : le bonheur !

Je veux aussi que le Royaume de Carlomania soit une puissance de recherche médicale, et c’est dans ce sens que nous devons investir dans la recherche et former toujours plus de spécialistes en médecine. Ainsi, nous finançerons à Saternidad la construction et les investissements nécessaires à l’implantation d’un Grand Laboratoire International de la Recherche contre les Maladies Rares. Cet établissement, dans lequel nous investirons pour lui donner une envergure mondiale, aura pour missions de rechercher des traitements notamment contre le cancer, le VIH et d’autres maladies incurables ou rarement curable. Cet investissement aura un coût certes, mais je pense que lorsque nous parlons de guérir des millions de personnes du SIDA, du cancer, de réaliser des avancées énormes sur beaucoup de maladies meurtrières, l’argent est une question secondaire. Carlomania sera le pays du traitement contre le SIDA, sera le pays des plus grandes avancées contre le cancer ! Poussons nos espérances, nos ambitions le plus loin possible ! Dans le même temps, dans un objectif tout d’abord de combler les déserts médicaux dans notre pays, puis de former les meilleurs chercheurs mondiaux, nous augmenterons le numerus clausus, ce qui engendrera un nombre de médecins formés par années plus important à chaque années de notre mandat ! Chaque commune aura droit à sa clinique, chaque laboratoire à ses chercheurs, et Carlomania à une médecine digne de son rang !

Un drapeau arc-en-ciel se fait voir brandit au milieu de la foule, pendant qu’une banderole d’une association internationale de lutte contre le VIH était déployée dans le port. Des applaudissements venant d’abord d’une partie de la foule puis qui s’étendaient à tout le port éclataient.

Nous incluerons dans notre système de protection sociale une véritable branche dédiée aux soins psychologiques, chose qui à l’heure actuelle n’est absolument pas prise en compte dans notre pays. Dans une loi que nous rédigerons, je l’espère, d’un acte transpartisan, nous encadrerons les prix des séances chez un psychologue, les prix des médicaments liés aux troubles psychologiques ou du comportement. Il s’agit d’un thème qui va nous faire déborder sur le pan de notre programme sur la sécurité : nous voulons un système pénitencier réhabilitatif. Ainsi, chaque établissement pénitentiaire sera, au cours du mandat, doté d’un service de soutien psychologique, qui suivra les condamnés et pendant leurs peines, mais aussi après leur sortie de prison dans le cadre d’une réinsertion efficace dans notre société ! Nous appliquerons un système de soutien psychologique aussi dans les établissements scolaires, universitaires à destination de notre jeunesse. Il s’agit à la fois d’une question de santé publique, de sécurité nationale, et de justice sanitaire : nous faisons le pari d’un Royaume du soin humain et des droits garantis à chaque individus.

Je vais conclure mon discours par un thème qui me tient à coeur. Vous le savez, au RSD nous sommes toujours du côté des personnes discriminées, et notamment de la communauté LGBTI, et des féministes. Il est temps, chers amis, dans notre Royaume de Carlomania de mettre fin à certaines pratiques absolument immondes. Au Parlement, nous proposerons et adopterons une loi ferme, qui interdira et les thérapies de conversion pour les personnes homosexuelles, et les mutilations pour les personnes intersexes, transgenre dans notre pays ! Ces pratiques seront désormais considérées comme des crimes, et ces propositions nous viennent directement de la commission LGBT des Jeunes Progressistes. C’est simple : laissons chacun vivre sa sexualité comme il, elle le souhaite, et n’imposons par la force de l’État la conformité à personne. La diversité, l’ouverture d’esprit marqueront notre mandat. En matière de relations étrangères, nous travaillerons avec nos partenaires ainsi qu’avec un ensemble de pays développés pour qu’à la fois dans nos partenariats nationaux, mais aussi dans les institutions de la CINS, soit prôné l’interdiction des pratiques de l’excision à l’échelle mondiale. Cette mutilation, qui concerne des millions de femmes au travers du monde, doit être interdite et nous pèseront de tout le poids carlomanian pour une diplomatie féministe internationale.


Faire le choix de Toma Guardia en ce second tour, du RSD, c’est donc faire le choix d’une politique de santé extrêmement poussée et animée par des idéaux d’ouverture, de progrès social et d’ambition et dans la recherche, et dans la diplomatie ! Nous avons la capacité de devenir un pays-leader sur ces questions : prenons-en le cap.

Je remercie encore une fois chaque personnes présentes, peu important son bord politique. Nous sommes tous carlomanians, et nous voulons tous le meilleur pour notre pays. Ensemble, il est temps de construire notre Royaume à notre image ! Une image sociale, démocratique, internationale ! Merci !"

Alors qu’il lâche le microphone pour le replacer à sa place sur le pupitre, la foule sur le port applaudit le candidat socialiste-démocrate avec une grande force. On entend aussi énormément de cris, de sifflements marquant l’approbation au discours de Toma Guardia dans l’assemblée. Le candidat descendait alors de l’estrade, saluant de grands gestes la foule, pour serrer quelques mains et discuter avec un peu de monde. Une fois la foule dispersée après quelques dizaines de minutes, Toma prenait son déjeuner avec les groupes militants du RSD et des JP! de Ruiz avant de partir par bateau vers Valdivia.