El Anfiteatro Histórico de la Universidad de Jertanio

[Toma Guardia]

Photographie de l’amphithéâtre historique de l'Université de Jertanio.

[Toma Guardia]

[ANTIDATE : 12/05/2020]
L’amphithéâtre était plein de monde, les rangs serrés et parfois même quelques personnes sur les escaliers. On observait un nombre très important de personnes portant divers drapeaux, qu’ils soient socialistes, carlomanians, verts, arc-en-ciels, et d’autres encore, ce qui faisait un florilège très varié de couleurs, sous le soleil puissant de ce milieu d’après-midi à Jertanio. Des enceintes diffusaient “Amor Plastico”, d’un groupe de musique populaire auprès des Jeunes Progressistes locaux. Alors que la Première-Secrétaire locale de la section du RSD tenait l’animation avec un micro, maintenant le public en haleine, beaucoup discutaient entre-eux et l’ambiance était bonne-enfant. Toma Guardia montait alors sur l’estrade, saluant l’assemblée qui l’applaudit chaudement avant même qu’il n’ai commencé à parler. Une fois installé, microphone à la main, il commençait à parler.

[La chanson en question :]


“L’amphithéâtre est bondé, c’est impressionnant. Merci à tous et à toutes d’être présents, et vos drapeaux sont magnifiques, vous emplissez Jertanio de nos belles couleurs. Je pense que nous pouvons en être fiers !

Ce matin, j’étais en conseil municipal par visioconférence, pour le compte d’Eralcia. Nous avons rencontré quelques difficultés légales, notamment dans nos plans de rénovation pour l’accessibilité. C’est une chose très courante, les mairies dans notre pays ayant une autonomie très limité et devant toujours demander des permis, accords, financements, dotations, autorisations auprès du pouvoir fédéral pour le moindre projet, fragilisant à chaque fois le temps politique et donc la légitimité politique des élus locaux, pourtant ceux à qui les carlomanians tiennent le plus.

Nous sommes dans un amphithéâtre antique. Ce lieu historique où nous nous tenons, pluricentenaire, a sûrement vécu des débats des plus importants pour tout Jertanio, et même parfois Carlomania entier ! Ici se jouait la scène politique, et il est très commun de voir des clubs de science politique débattre sur ces marches. C’est un lieu des plus importants pour la démocratie, d’échange et de respect. Je m’y sens bien.

Mais dans notre Royaume, aujourd’hui, en raison d’un bagage historique certes mais aussi de choix politiques de nos élites depuis plusieurs décennies, l’échelon local a été dépouillé de ses fonctions politiques. Les affaires de corruption sont devenues monnaies commune, parfois même dans mon propre parti et je l’assume avec une certaine honte, et la confiance entre les carlomanians et le pouvoir politique est grandement fragilisée. C’est quelque chose que je ne peux accepter.

Le thème d’aujourd’hui sera donc les institutions de notre beau Royaume de Carlomania, et comment nous souhaitons les réformer lors de notre prochain mandat ! Entrons directement dans le vif du sujet, camarades.

Pour débuter, nous voulons, socialistes et démocrates carlomanians, renforcer massivement la démocratie locale dans notre pays. Les communes, et je pense particulièrement aux petites villes rurales, manquent de marge de manoeuvre aujourd’hui pour mener des projets pourtant nécessaires de rénovations, d’investissements. Ainsi, par une loi constitutionnelle nous voulons redonner aux pouvoirs locaux des marges de manoeuvres suffisantes, surtout sur la question budgétaire. De plus, nous voulons organiser une vraie coopération à l’échelle fédérale entre les Duchés. Notre modèle fédérale tend de plus en plus vers une compétition entre nos territoires, qui n’est satisfaisante pour personne, et surtout pas pour les travailleurs carlomanians. En ce sens, nous organiserons dès le début de notre mandat des Conférences Pluriannuelles des Duchés, des CPD, qui réuniront des représentants de chaque duchés et métropoles pour développer, exposer leurs différents projets de développement. Le pouvoir fédéral y prononcera aussi un discours de politique fédérale, et pourra ainsi coordonner les différentes initiatives dans un objectif d’efficacité humaine. Ainsi, nous espérons pouvoir endiguer ce phénomène de compétition entre les Duchés pour tendre vers une organisation de coopération, notamment sur des chantiers d’infrastructures et d’entrepreneuriat.

Nous souhaitons aussi, au RSD, construire de nouveaux droits politiques. En ce sens, nous proposons de mobiliser ce formidable outil qu’est le numérique pour favoriser fortement la participation politique : instaurons une plateforme sur laquelle les citoyens de tout Carlomania pourront proposer leurs idées, et qui, si elles obtiennent un soutien suffisant, devront obligatoirement passer devant le Parlement de notre pays. Dans le même temps, nous souhaitons adopter une loi pour limiter fortement, si ce n’est interdire, le cumul de mandats dans le temps et de postes. L’objectif est ainsi d’empêcher la formation de “barons de la politique” partout dans le pays, qui nuisent à l’activité démocratique et des partis, et du Royaume. Nous libérerons ainsi la place à de nouvelles têtes, qui j’espère seront beaucoup plus issus des mouvements citoyens, associatifs, et de la jeunesse de notre pays. Nous ouvrirons aussi le droit de vote aux étrangers vivant sur notre territoire aux élections locales, car nous pensons que la participation politique est une clé pour la citoyenneté, l’intégration et finalement, la démocratie.

Des applaudissements se font entendre à la suite de ces annonces dans le public.

Enfin, toujours en matière institutionnelle, cette fois-ci plus sur le contrôle des activités des élus, nous souhaitons apporter des propositions contre la corruption, le mauvais usage de l’argent public et pour la confiance entre les citoyens et les élus. Ainsi, nous voulons renforcer drastiquement le contrôle des dépenses parlementaires et des frais de mandat, afin de garantir que chaque argent dépensé dans ces cadres le soit dans le respect de nos institutions démocratiques. Nous abaisserons aussi le remboursement des frais de campagne à toutes les listes, candidats qui font plus de 2% aux élections, au prix d’un contrôle plus exigeant de ces dépenses que nous établirons au sein du Code Électoral. Dans le même temps, nous voulons obliger tous les candidats et les partis qui participent à une élection à publier publiquement déclarations d’intérêts ; déclarations de revenus ; et listes des grands donateurs. Ces informations seront visibles sur un site dédié, accessible à qui le voudra. C’est une exigence forte contre la corruption que réclament un bon nombre de nos concitoyens : l’exemplarité et la responsabilité.

J’ai pu exposer nos principales propositions en matière institutionnelles. En résumé : nous voulons un Royaume de Carlomania qui fait confiance au local, et qui est construit autour d’un modèle d’exemplarité des élus : le Royaume Exemplaire. Il est temps de mettre fin aux cénacles politiques, d’ouvrir nos institutions à tous les carlomanians. C’est notre cap.
Je vous remercie sincèrement de m’avoir écouté jusqu’au bout, je pense que j’en ai terminé. Je laisse la parole à Pedro Montero, candidat pour les Cortes et juriste de profession. Merci encore !"

Alors que le candidat termine son discours, la foule applaudit chaudement ses dires et secouent dans les aires les très nombreux drapeaux, faisant une vague multicolore dans les rangs de l’amphithéâtre. L’instant est immortalisé par les caméras, et est très beau. Les Jeunes Progressistes, dans les rangs du milieu, se mettent à chanter des chants socialistes et sont repris par beaucoup de monde dans le public, alors que Toma salue la foule avant de descendre de l’estrade, pour serrer les mains des organisateurs et, après un dernier salut aux personnes dans les rangs, s'éclipse de l’événement avec discrétion. Des prises de paroles continuaient après son passage, du juriste déjà annoncé, mais aussi des JP! et d’autres associations étudiantes de l’Université de Jertanio.

[Samantha Villa]

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Meeting réalisé avant les tragiques accidents ayant frappé la monarchie.

Mes chers amis,

Je suis aujourd’hui venue vous parler de ce dont nous sommes le plus fier. Je ne suis pas venue chanter les louanges de la mondialisation et de la concurrence qui frappe très sévèrement nos plus petits commerçants, artisans et agriculteurs. Je suis venue défendre Carlomania et prôner une plus grande confiance de notre nation envers elle-même.

Aujourd’hui, nous avons décidé de ne plus nous faire confiance à nous-mêmes et à nos compatriotes. Pourquoi importerions-nous massivement des denrées agricoles produites en masse sur notre sol? Pourquoi devrions-nous asphyxier ces agriculteurs au travail long et usant en permettant nos supermarchés d’être inondés de produits agricoles étrangers? Nous nous y opposons avec force! Le rôle de l’état est de s’interposer entre le plus fort et le plus faible. Le rôle de l’état est de protéger ses concitoyens. C’est pour cela que la droite, rassemblée, propose de favoriser par des mesures fiscales fortes sur la vente les produits agricoles carlomanians.

C’est exactement par le même biais que nous souhaitons favoriser notre savoir-faire artisanal national dont nous pouvons être si fiers. Que deviendrait notre pays sans son savoir-faire et sa culture artisanale? Que deviendrait ces décennies d’expérience et de culture transmises de générations en générations? Serions nous dignes de nos ancêtres en bradant, pour aller dans le sens d’une époque basée sur la globalisation, des décennies d’un héritage. Nous ne le braderons pas! Nous le défendrons, et avec force!

Et cela doit également s’appliquer aux plus petites entreprises carlomanianes qui souffrent. Nous voulons baisser la fiscalité sur ces entreprises frappées elles aussi durement par la mondialisation. Nous devons encourager celles et ceux qui veulent se lancer et créer leur entreprise, et créer donc des emplois et de la richesse. C’est pour cela que nous proposons une Banque Fédérale d’Investissement, chargée d’assister celles et ceux qui veulent se lancer sans avoir pleinement les moyens de leurs ambitions. Ayons confiance en nos jeunes carlomanians pour relancer notre économie.

Maintenant, j’aimerais vous poser à tous une question : pourquoi voter pour un candidat absolument pas transparent sur son programme? Car Toma Guardia n’appliquera pas ce programme pour une raison simple : il ne gouvernera pas seul. Ses alliés lui imposeront pour gouverner des modifications sur la feuille de route. En bref, nous ne savons pas quelle sera la politique gouvernementale. Nous avons publié notre programme de gouvernement, incluant donc les modifications négociées avec nos partenaires, afin que vous puissiez faire votre choix en toute transparence. Voter conservateur, c’est voter pour un projet connu de tous qui ne changera pas.

Alors, ayez confiance en ce projet connu et soutenez le massivement pour donner à son application toute la légitimité nécessaire! Car nous ne voulons plus de la dépendance de l’étranger qui lie les mains désormais de plusieurs pays. Nous faisons confiance à Carlomania et à son peuple qui a toujours su trouver les ressources nécessaires à son développement. Ayons confiance en nos artisans, agriculteurs, commerçants et jeunes entrepreneurs ambitieux. Donnons leur les moyens de réussir pour que réussisse Carlomania!

Vive le Royaume de Carlomania!