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Santino P. Diaz
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dim. 19 avr. 2020 19:13

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Santino P. Diaz
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lun. 20 avr. 2020 04:50

Continuant la tournée électorale du Frente Revolucionario, Santino, souhaitait s'adresser ce soir au premier public qu'il toucherait : les salariés. Après tout, il avait fait le plus dur en expliquant la production de la valeur lors du dernier meeting, sachant parfaitement que le public de la capital été composé de plus de cadres, il s'agissait maintenant de briller auprès des travailleurs.

Mes chers amis, mes chers camarades,

Hier, lors de mon discours, j'ai abordé une question centrale de mon programme, j'ai expliqué le fonctionnement dans le capitalisme, de la valeur et les bases de l'économie. Maintenant, suite à l'explication de ces bases, je peux vous parler du programme communiste parce qu'il s'appuie sur la connaissance profonde de l'économie. Il me semblait impensable de pouvoir donner des propositions alors que certains ignoraient comment la valeur se crée. Il ne suffit pas de dire qu'on va aider les chômeurs, qu'on va trouver de l'emploi ou qu'on va relancer la croissance. Il faut savoir ce que ces termes signifient, comment on agit dessus et vers quelle direction il faut aller. Je vous le dis tout de suite, mon objectif ne sera pas d'augmenter la croissance du pays. Je ne souhaite pas concentrer mes efforts pour que Carlomania ait un produit intérieur brut croissant. Pourquoi ? Parce que le produit intérieur brut, est une estimation théorique de la valeur créée sur une année par notre pays. Je me demande bien qui peut n'avoir pour seule ligne d'horizon l'augmentation d'une estimation théorique. J'aimerais bien savoir quel homme ou quelle femme peut faire mouvoir un grand élan populaire en ayant pour tout dessein, une espérance qui ne relève que d'un rêve de boutiquier ! Ce qu'il faut pour Carlomania, c'est réindustrialiser le pays et augmenter le produit matériel net, c'est à dire la production matérielle du pays. Il faut que ce produit soit indexé sur le besoin matériel national. C'est à dire que nous devons produire ce que nous consommons, ni plus, ni moins. Pour cela, comment fait-on ? Le Front Révolutionnaire s'est posé la question. Comment faire pour que notre pays dans l'état où il est, c'est à dire avec une production tournée vers l'exportation, avec de grosses disparités sociales, avec des salaires à la baisse, avec un budget culturel constamment revu à la baisse pour les salariés, avec une économie partielle qui ne permet pas de couvrir tous nos besoins ? Eh bien, je vais vous le dire comment on fait pour remettre le pays dans le droit chemin. D'abord il faut réduire le poids de la bourgeoisie et la combattre pour mieux gagner ensemble. En réduisant le poids de la bourgeoisie et de la financiarisation du pays, nous allons réduire le capital constant et augmenter la valeur du capital variable total, c'est à dire que la restructuration de l'économie passera par une dévalorisation du capital, ce qui mènera à une augmentation du taux de profit. Nous aurons donc sur la période de transition du capitalisme au socialisme, un taux de profit alléchant qui nous permettra de financer largement. N'allez pas croire que les investisseurs fuiront un taux de profit élevé dans un pays qui est un très sérieux et très rigoureux solvens. Chacun sait que Carlomania rembourse chacune de ses dettes de manière juste et qu'aucun débiteur n'a à s'en plaindre.

Maintenant que vous avez quelque garantie que ce que je vous raconterais ne nous plongera pas dans une crise phénoménale, parlons donc de la première partie de notre programme économique. Comme je l'ai dit, il s'agira dans un premier temps de faire reculer la financiarisation et la marchandisation de l'économie. Ce qui mènerait si on ne faisait que ça, à accroître la baisse tendancielle du taux de profit, mais j'y reviendrais. Dans ce premier temps, il s'agira de combattre pour la déprolétarisation des secteurs marchandisés et le mutuellisme national. Pour faire simple, la déprolétarisation des secteurs marchandisés, c'est supprimer la main capitaliste qui plane sur des secteurs économiques qui ont été marchandisés, qui ont fait l'objet d'une création artificielle de valeur. Prenons le covoiturage. Auparavant, il s'agissait d'un geste simple et bénévole. Désormais, il existe des applications pour financiariser cet acte qui devient un geste marchand à haut taux de profit. Prenons les livreurs. Ils ont un travail dur et non-reconnu. C'est à dire qu'ils n'ont aucune protection sociale étant un exercice précaire, comme il en existe d'autres, ces "nouveaux métiers" sont des professions à fort taux de profit. Pourquoi ?
Parce qu'il s'agit d'une dévalorisation structurelle. Vous savez comme quand l'Etat investit énormément pour peu de résultats et que le privé arrive par la suite et se gave puisque les investissements d'entretiens sont infiniment plus faibles que les investissements préalables, pour de mêmes résultats. Sauf que là, l'imbécile heureux, ce sont les livreurs. Je m'explique. Prenons un grand réseau de livreurs à travers le pays. Imaginons que le capital constant soit de 40 sous, 30 pour les vélos, 10 pour l'application. Le capital variable est de 60 sous, dont 50 pour les livreurs. Imaginons désormais que cette entreprise arrive à un résultat de 150 sous, soit 50 de plus-value. Vous allez me dire que le taux de profit est de 50%. Eh bien non, car dans notre pays et dans d'autres, ce sont ces livreurs qui paient leur matériel, leurs vélos.
Ainsi ce n'est pas 100 sous de capital que les capitalistes fournissent mais seulement 70 sous. 70 sous investis, 150 sous perçus. Le taux de profit est de 114% ! Et les livreurs ? Vous allez me dire qu'ils ont investi 30 sous et qu'ils en ont reçu 50 sous en salaire, donc qu'ils se font un joli 66% de taux de profit ?
Vous avez faux ! Les comptes des individus n'a pas d'importance dans le calcul de la valeur. Un salaire n'est pas un profit mais la valeur créée à laquelle on enlève la plus-value. Or c'est bien la plus-value qui est le profit. Le profit c'est le supplément de valeur perçu, or le salaire n'est que le coût de la production de la force du travail. C'est à dire ce que nos livreurs ont besoin d'argent pour acheter de quoi manger, se vêtir, s'abriter, se cultiver, etc. Les 50 sous de salaire équivalent à la valeur de ce qu'ils produisent moins leur surtravail. C'est à dire que ces 50 sous équivalent à la valeur de leur force de travail nette....sans plus-value !
Donc en terme de production et de transfert de valeur on aurait :
Les livreurs investissent 30 sous pour aucune plus value : taux de profit -100%
Les capitalistes investissent 70 sous pour une plus value de 80 sous : taux de profit 114%.
On a donc d'un côté des travailleurs qui acceptent de perdre leur capital et de l'autre les capitalistes qui obtiennent des taux de profit gonflés.

On pourrait reprendre l'exemple du covoiturage pour dire que le capital constant correspondant à l'achat de la voiture est pris par le conducteur sans réception d'une plus-value, mais je ne veux pas m'éterniser. Vous comprenez bien que ces nouvelles professions dans lesquelles le travailleur est doublement exploité pour parvenir à une dévalorisation structurelle au frais du travailleur, n'est pas acceptable. Il s'agira donc de déprolétariser ces professions par le mutuellisme. C'est-à-dire que ces métiers seront collectivisés. La plus-value sera ainsi répartie entre les travailleurs et l'investissement.
Ensuite, nous établirons des chaînes de production à l'échelle de toutes nos forces productives afin de limiter la financiarisation. Ces chaînes de production seront encadrées par des plans. Pour vous prendre un exemple, disons que je veuille fabriquer un marteau. Il me faut une usine de manches, une usine de tête et une usine d'assemblage. Chaque usine se fait une marge sur le prix de vente, la plus-value, ce qui va pousser à l'augmentation du prix de vente. De plus chaque entreprise étant en concurrence, chacune d'elle viendra chercher à maximiser l'exploitation des travailleurs pour obtenir plus de profits. C'est donc une situation délétère dans laquelle la baisse tendancielle du taux de profits pousse à la chute du pouvoir d'achat. Seule une très forte augmentation de la capacité de production, de la productivité, peut amener le pouvoir d'achat à ne pas se réduire. C'est par ailleurs ainsi que les capitalistes opèrent. Sauf que cela à deux conséquences néfastes : épuisement des capacités naturelles et surproduction. La surproduction amène à la crise, à l'inflation et à la baisse du pouvoir d'achat pour dévaloriser le capital, je vous l'ai dit. L'épuisement des capacités naturelles, mène à des catastrophes écologiques, à la déforestation, au saccage de l'environnement. On peut aussi sous-traiter et exploiter les périphéries, mais cela fait grandir le chômage de notre pays et déplace le problème de l'exploitation capitaliste dans d'autres pays. Cela n'est pas non-souhaitable, cela est inacceptable.
Que nous reste-t-il alors pour empêcher le pouvoir d'achat de se réduire ? Premièrement réduire les plus-values en appliquant sur le processus total de production, une plus-value unique. On s'entend pour coopérer et réduire la plus-value et donc les profits capitalistes. En réduisant la financiarisation de la production, on accorde donc une part proportionnelle supérieure aux salaires, et de ce fait, les salaires réels augmentent. Quand je parle de salaire réel, je parle de salaires en terme de coût des productions.

Il n'est pas compliqué de comprendre que plus la part des salaires dans le revenu total est importante, plus les travailleurs possèdent un pouvoir d'achat haut. Au contraire, plus le revenu total est composé de profits, moins les prix de vente sont accessibles aux travailleurs. En planifiant les plus-value sur tout le processus de production et non en séparant les étapes en diverses entreprises, on permet à chacun d'avoir un meilleur salaire réel. Cela sera bien entendu défavorable aux capitalistes, mais je ne pense pas que ces 1 ou 2% de la population avaient prévu de participer à l'émancipation de leurs salariés. Tout cela, va mener à aggraver la baisse tendancielle du taux de profit, comme je vous l'avais dit, car nous allons réduire drastiquement les plus-values et supprimer les facteurs antagonistes développés par les capitalistes pour contrebalancer ce mouvement.
Mais notre action ne devra pas que supprimer ce qui réduit la qualité de vie de nos concitoyens, elle devra également améliorer leur condition. Pour cela, nous remonterons une industrie légère chez nous. Pourquoi une industrie légère ? Parce que c'est elle dont nous avons le plus besoin et c'est elle, qui, par ailleurs est très rentable !

Je vous l'ai dit, plus le capital variable est important, plus la plus-value est importante. La plus forte rentabilité se trouvant dans la prostitution, aucun capital constant, seule une force de travail qui produit de la valeur. Mais je n'entends bien évidemment pas lancer l'Etat dans le proxénétisme pour éponger ses dettes. Cependant l'industrie légère, en plus d'avoir dans notre pays de larges débouchés, possède un capital constant relativement faible et donc un capacité exceptionnelle. Cette capacité, c'est de pouvoir posséder un capital variable fort et donc de forts taux de profit, ce qui signifie aussi qu'elle peut avoir de faibles taux de profit et des prix moindres, donc accessibles, or justement l'industrie légère s'adresse à tout un chacun ! En développant l'industrie légère c'est donc la qualité de nos consommations ordinaires que nous augmentons en même temps que notre emploi et le taux de profit permettant aux mesures de définanciarisation de ne pas faire fuir les capitalistes et nous permettre de garder un capital financier pour financer la restructuration économique. C'est le développement exceptionnel et exceptionnellement simple d'une industrie légère dans un pays fortement capitalisé qui nous permettra de contrebalancer d'une même pierre, deux coups, la définanciarisation et l'industrie lourde. Car il faudra également redévelopper une industrie lourde pour produire des moyens de transports collectifs en nombre suffisant pour abandonner l'usage de la voiture individuelle, pour abandonner ces manières capitalistes. Ce que nous voulons c'est restructurer de bout en bout, ce système imparfait et mauvais.

Ainsi, nous axerons l'économie sur cette voie d'équilibre de rentabilité dans la transition. Mais nous agirons également pour revaloriser le capital variable et donc sa valeur produite, ce sera la phase de dévalorisation du capital. Comment se passera-t-elle concrètement ? Nous allons investir massivement dans le capital constant pour équiper le pays de nouveaux moyens de productions qui seront socialisés puis il s'agira une fois que le capital constant aura été amorcé et que l'équilibre de rentabilité aura servi et sera usagé, de passer à autre chose, une fois donc que la crise de la suraccumulation sera dépassée. Nous passerons à un investissement massif dans le capital variable. Dans la balance économique, nous aurons donc une baisse du capital constant et une augmentation du capital variable, ce qui signifie que la création de valeur sera proportionnellement augmentée drastiquement. Pour contrebalancer ce qui risquerait de produire une crise de surproduction, nous réduirons les objectifs de production à nos besoins et nous abaisserons en conséquent les temps de travail, aux alentours de quelques heures par semaine, une vingtaine tout au plus selon nos estimations. Cela signifie concrètement que nous établirons les objectifs de production aux besoins réels, et que nous partagerons ces objectifs entre les travailleurs, tous les travailleurs. Il n'y aura donc plus de chômage et la valeur du capital variable sera harmonisé et égalisé, fondé sur le besoin et non plus sur la reproduction.

Que je sois bien clair. Aujourd'hui la valeur du salaire se fonde sur la reproduction de votre force de travail. Quand on vous emploie, la question du salaire se pose de cette manière : "Combien dois-je le payer pour qu'il puisse me louer chaque jour sa force de travail ?". Pour les ouvriers les plus incompétents, le calcul est simple, il suffit de savoir combien il faut à un homme pour manger quelque peu, vivre sous un toit et se payer quelques divertissements ; vous aurez votre salaire. Dès qu'il faut un rien de compétence, c'est plus complexe, il faut ajouter à cela la rareté de la force de travail et sa capacité productive. Dans le système économique socialiste, que je vous propose d'attendre en cinq années, la valeur de votre salaire sera calculée selon cette simple question : "Combien faut-il à une personne pour vivre dignement ?". Dans ce système, le calcul de la création de la valeur n'est plus possible car il ne s'agit pas d'estimer le profit mais de se fonder sur le besoin. Or le besoin ne connaît nulle autre nécessité que lui-même. Alors que le système capitaliste nécessite le profit, le besoin ne nécessite que le besoin. Cela nous amène à un dernier point. La formation professionnelle.

Tout à l'heure, je vous parlais du calcul du salaire des travailleurs qualifiés. J'ai dit qu'il fallait l'estimer selon la rareté du travailleur et selon sa capacité à produire de la valeur. Non selon le coût de ses études ou de sa formation. Ainsi lorsque l'on paie ses études ou ses formations professionnelles, on participe au capital de sa force de travail, un capital que nous prenons en charge et qui ne sera jamais remboursé par la plus-value. Alors que faire ? Ce que les communistes proposent c'est de rendre les études et la formation professionnelle gratuite, et d'offrir un revenu à toute personne se formant. De même qu'un patron doit payer la formation de ses employés, il faut que tous les patrons cotisent à la gratuité de la formation des futurs professionnels et travailleurs de demain.

Voilà le programme économique du Front Révolutionnaire. Je vous remercie.
Vive Carlomania ! Vive la démocratie !

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