Plaza Mayor

[Toma Guardia]

Il s'agit de la plus grande place de la Capitale, c'est un lieu emblématique de la vie culturelle et politique valdivienne.


Photographie de la Plaza Mayor de Valdivia.

[Toma Guardia]

Meeting d'union autour de la candidature de Toma Guardia (03/06/177)

Après avoir réussi le tour de force de réunir autour de la candidature de Toma Guardia les Sociaux-Libéraux, les Écologistes et les Communistes, l'équipe de campagne de ce dernier avait décidé de frapper fort ce soir. En ce dernier jour de campagne officielle, la team Guardia avait fait le choix d'investir le Teatro Carlos I, où la candidate de l'ALCO avait tenu un meeting avant le premier tour. L'événement revêtait une importance capitale car il était prévu d'afficher publiquement l'unité du RSD avec les anciens candidats de l'AE, du FR et de Vamos. L'alliance était inédite, elle rassemblait un spectre politique large et en quelques points ambivalent.

Ce soir, se trouvaient donc dans la salle des militants ou simples sympathisants des 4 mouvements politiques. Se retrouver côte à côte après s'être combattus durant la campagne du premier tour donnait une sensation étrange à une bonne partie d'entre eux. Mais tous restaient focalisés sur l'objectif ultime : faire triompher la candidature de Toma Guardia pour apporter au pays un avenir moins chaotique que celui promis par la droite nationale.

La parole fut donnée en premier à Javier Campos, numéro 2 de Vamos. Ce dernier s'exprima, non sans fierté de pouvoir s'adresser à un public aussi hétéroclite, via un court discours :

Dans quelques jours, vous allez choisir votre nouveau Royal-Référendaire. Vamos! a toujours eu la même volonté : promouvoir le changement dans une ligne toujours ouverte au progrès. Dans la première partie de la campagne, les idées de Vamos! n'ont pas séduit les électeurs et deux candidats ont été choisis pour s'affronter durant le second tour. Les carlomanians doivent faire un choix. Ou ils peuvent voter pour une formation qui vante la peine de mort et refuse certaines avancées sociales tout en voulant détruire la mondialisation sans proposer de réelle alternative. Ou alors, ils peuvent choisir, et je sais qu'ils seront majoritaires à le faire, une formation qui s'est ouverte à d'autres, en faisant des concessions, ce qui est essentiel quand on prétend vouloir gouverner un pays. Cette formation, c'est le RSD, qui a proposé des idées nouvelles, fortes, allant dans le sens du progrès et convenant parfaitement aux idées que nous portons. C'est pourquoi j'appelle tous les carlomanians qui aiment leur pays et qui sont soucieux de le faire aller de l'avant de voter pour Toma Guardia.

Javier Campos quitta la scène sous les applaudissements de toute la salle. Vint ensuite le tour d'Agustina Abasto, chargée de représenter le Front Révolutionnaire ce soir :

En tant que nouvelle élue du Front Révolutionnaire, je tiens à rappeler que nous sommes pour une convergence des luttes et qu'au sens de tout communiste, il faut voter Toma Guardia. Pas parce que c'est nécessaire pour avancer, quoiqu'il s'en trouve, les groupes législatifs sont déjà formés. Mais pour avoir quelqu'un de compétent à la tête de notre pays. Quiconque aurait pu avoir quelque scrupule à voter Guardia que Pellegrini, mais aujourd'hui entre Guardia et Villa, la question ne se pose pas. Pour personne. On sait parfaitement qui saura diriger et qui sera une piètre dirigeante.

De plus, nous avons des liens fraternels et idéels qui nous unissent entre la sociale-démocratie du RSD et le socialisme démocratique du FR, tout dans nos programme va dans un même sens. Nous avons dit que nous serions prêts à soutenir tout candidat dont les idées iraient dans notre sens même si elles n'allaient pas aussi loin ou qu'elles allaient plus loin. Je crois pouvoir dire qu'avec le RSD, nous sommes dans ce cas de figure, d'où notre appel à voter Toma Guardia.

Après l'ovation accordée à la représentante du FR, la parole fut donnée à Sabrina Ortíz. La présidente de l'Avenir Écologique avait repris au pied levé le leadership sur la campagne de Toma Guardia, ce dernier ayant été empêché par des problèmes familiaux de faire campagne pour le second tour des élections.

Citoyennes et citoyens carlomanians,

Je suis flattée d'avoir l'honneur, aujourd'hui, de m'exprimer devant vous afin d'apporter le soutien plein et sans concession de l'Avenir Écologique au pacte fédéral proposé par Toma Guardia. Le consensus créé par ce projet nous permet aujourd'hui de nous rassembler de manière large, autour d'un idéal commun. Celui d'un Carlomania du progrès et de l'audace. Nous sommes tous convaincus que Toma Guardia est la meilleure personne pour conduire notre merveilleuse nation vers un futur proche qui soit porteur d'espoir.

Vous le savez, j'ai eu l'opportunité d'échanger avec les deux candidats de ce second tour. Je ne l'ai jamais caché, l'Avenir Écologique n'a pas pour habitude de fermer la porte des discussions à qui que ce soit. En interne, notre mouvement a beaucoup réfléchi aux deux projets qui lui ont été présentés. Nous en avons conclu que Toma Guardia était le candidat le plus à même de représenter nos convictions environnementales. C'est tout particulièrement le point IV du pacte fédéral qui nous a littéralement convaincus en ce qu'il apporte suffisamment de garanties en matière de protection de la nature et de lutte contre la pollution ou le réchauffement climatique.

Toma Guardia mettra en place une fiscalité écologique, qui sanctionnera enfin les gros pollueurs et, au contraire, récompensera les investissements verts, et plus globalement les entreprises qui font les efforts adéquats afin de maîtriser l'impact de leurs activités sur l'environnement. Pour ce projet, nous serons bien évidemment derrière lui et ferons en sorte d'être force de proposition.

L'une des mesures principales du pacte fédéral en matière d'environnement, c'est aussi celle d'aboutir, d'ici 200, à un mix énergétique divisé entre le nucléaire et le renouvelable. L'Avenir Écologique ne pratique pas l'orthodoxie irréaliste de certains mouvements écologistes qui prétendent qu'abolir le nucléaire à court terme est possible. Nous préférons opter pour une transition progressive et efficace, et l'échéance prochaine que nous avons en tête, c'est celle d'aboutir à un ratio 50/50 à l'horizon 200. C'est possible, nous pouvons le faire.

Enfin, vous savez que notre mouvement est particulièrement préoccupé par la question du bien-être animal. En ce sens, nous avons relevé avec plaisir le souhait de Toma Guardia d'imposer l'éthique aux élevages industriels et aux abattoirs. Si nous ne remettons pas en cause la chaîne alimentaire, il est proprement inadmissible que le besoin de l'humain de se nourrir de produits carnés s'illustre par une absence totale de prise en compte des conditions de détention et d'abattage de l'animal. Les animaux sont des êtres vivants, comme nous ils peuvent souffrir, psychologiquement comme physiquement. Notre devoir est donc de faire preuve d'humanité en luttant contre tous les dispositifs cruels tels que le gavage; l'élevage en batterie ou la mise à mort sans étourdissement.

Si je suis là ce soir, c'est bien pour rappeler à tous que notre soutien à la candidature de Toma Guardia est motivé par une adéquation réelle de nos convictions avec celles que porte le pacte fédéral. Nous pouvions tout aussi bien opter pour un non-alignement entre les deux candidats, ou pour un soutien à la candidate de l'ALCO. Mais celui qui nous a le plus convaincus, c'est bien Toma Guardia. Alors amis écologistes, soutenons-le pour le mener à la victoire ! Pour nous mener à la victoire !

Je vous remercie !

Toma Guardia monta alors sur la scène, sous les applaudissements et les cris approbateurs très forts de l’assemblée devant lui. Il prit un moment pour saluer la foule, souriant face aux caméras, avant d’enchaîner directement pour débuter son discours de clôture de campagne :

Mes chers compatriotes, carlomanianes, carlomanians,

Je me tiens aujourd’hui devant vous après plusieurs longs jours de quasi-absence médiatique. Pause de campagne risquée, elle m’a renforcé dans ma volonté de changer radicalement notre pays. Car je veux que nous bâtissions ensemble un Royaume de Carlomania humaniste, un Royaume stable, un Royaume de la réussite collective et de l’émancipation individuelle. En d’autres mots : Ensemble, il est temps de réclamer la Justice pour tous les carlomanians. Nous sommes tous confortés, dans le camp progressiste, par les très bons scores du Front Révolutionnaires et du Rassemblement des Socialistes et des Démocrates. C’est désormais l’heure du pouvoir !

Applaudissements dans le public.

Nous avons un Pacte Fédéral fort, nous avons de bonnes relations avec toutes les formations politiques présentes ce soir avec moi. J’ai toujours porté le rassemblement, en priorité des idées, j’ai porté la voix progressiste avec toute ma force pendant la campagne. Assisté de milliers de personnes sur le terrain, nous l’avons fait : les carlomanians sont désormais à l’heure du choix. D’un choix extrêmement important.

Important, car nous avons en face de nous une candidature qui rassemble du Parti pour le Rei, parti du système qui a été au pouvoir pendant des années, au parti d’extrême-droite décomplexé de notre pays. Ces gens ont négocié sur un coin de serviette un programme commun. J’ai écouté le débat auquel Madame Ortiz a participé, et je n’ai par ailleurs pas pu m’empêcher d’avoir un rictus, un rire jaune. La candidate de l’ALCO, tout juste nommée, nous a promis monts-et-merveilles à la télévision : une protection sociale renforcée, une réponse à la crise migratoire, et j’en passe ! J’ai seulement une question à poser aux électeurs de mon adversaire : Voulez-vous réellement voter pour une candidature soutenue par le Parti pour le Rei ? Parti qui depuis qu’il est au pouvoir, n’a aucunement proposé de renforcement de la sécurité sociale, n’a pas su apporter des réponses claires à l’immigration, un Parti qui a été incapable de répondre aux attentes des carlomanians à la dernière mandature ? Voulons-nous encore six ans avec leur camp au pouvoir ? Moi, je dis non !

Moi, Toma Guardia, candidat du Rassemblement des Socialistes et Démocrates, soutenu par le Front Révolutionnaire, Futur Écologique et Vamos!, je veux engager un nouvel élan pour notre Royaume ! Un élan progressiste, un élan qui dit clairement : “L’Humain d’Abord” ! Un élan qui traversera toutes nos villes, nos campagnes, pour reconstruire un véritable tissu industriel, pour offrir des emplois bien payés aux carlomanians ! Un élan de la solidarité internationale, tourné vers les pays qui ont le plus besoin de notre fraternité en ces temps difficiles ! Un élan de toutes les forces vives de la Nation carlomaniane, pour plus de démocratie, moins de misère, et une ouverture raisonnée, sociale et écologique vers le reste du monde !

Mes chers compatriotes, de toutes les îles, tous ensemble et pour Carlomania, il est temps !

Le discours du candidat se terminait sous une vague euphorique de la foule, qui se mettait à scander divers slogans encourageant Toma Guardia. “Toma Président !” ; “Toma compétent !” ; “Ensemble, un élan !”. Le socialiste-démocrate saluait alors l’assemblée, descendant prendre un bain de foule après avoir serré les mains de tous les intervenants de l’événements. Après les discours, c’était place à la fête et à la musique sur la Plaza Mayor.

[Thera De]

CONFÉRENCE DE PRESSE DE THERA DE
À PROPOS DE LA SITUATION POLITIQUE CARLOMANIANE


La Sénatrice des Cortès, disposant du plus grand soutien en terme de nombre de parlementaires au sein de la Convention, avait organisé cette conférence politique pour faire le point sur six années de Comité Référendaire Technique dans le Royaume Fédéral de Carlomania. Un grand nombre de médias, régionaux comme nationaux et internationaux étaient présents, en effet, l'équipe de collaborateurs parlementaires autour de Thera avait fait fuiter quelques rumeurs pour rendre l'événement croustillant et le plus public possible. La parlementaire commençait alors, en direct sur beaucoup de chaînes d'information en continu.

Thera De : Bonjour à tous et bienvenu dans cette conférence de presse. Je suis Thera De, membre du Rassemblement des Socialistes et des Démocrates et Sénatrice comme beaucoup de mes collègues à la Convention des Cortès. Je souhaite tout d'abord commencer par vous remercier pour votre venue, car savons que l'actualité politique de ces dernières années dans notre pays n'a pas passionné grand monde, et ma formation politique a une responsabilité historique là-dedans. Je ne veux accuser personne lors de cette conférence : ses dix dernières années ont été marquées par une gouvernance des affaires courantes rondement menée par notre Royal-Référendaire et son Comité Référendaire Technique. Aucun scandale n'a éclaté, et notre groupe parlementaire a continuellement entretenu et préservé de bonnes relations et une atmosphère de travail seine avec notre Gouvernement actuel. Maintenant, passons à vos questions.

Journaliste 1 : Madame la Sénatrice, vous avez organisé une conférence de presse uniquement pour dire que tout va bien ? Ce n'est pas une perte de temps, tout cela aurait tenu dans un Chirp ! Le Rassemblement des Socialistes et des Démocrates avait de grands projets lors des dernières élections, qu'en est-il de vos ambitions programmatiques ?

Thera De : J'ai souhaité partager notre position quant au Comité Référendaire Technique actuel pour ne froisser personne dans ce qui suivra aujourd'hui. En effet, le RSD a fait campagne sur un programme ambitieux et répondant aux aspirations des carlomanians qui nous ont porté comme première force politique du pays. Nous gardons cette ferveur, et nous avons défendu toujours, dans la mesure du possible, des progressions vers nos idéaux d'égalité et de justice au sein des affaires courantes ! Comme vous semblez tous et toutes pressés, allez-y, posez votre question fatidique.

Journaliste 2 : Madame De, quelle est la suite pour votre groupe parlementaire ? Allez-vous continuer de soutenir le Comité Référendaire Technique ? Si vous nous avez tous réuni ici, c'est bien que vous avez une grande nouvelle à nous annoncer !

Thera De : Merci. Chère communauté journalistique de Carlomania et du monde, je veux aujourd'hui adresser un message. En cette Saint-Valentin, je veux déclarer l'amour que je porte à mon pays et lui proposer de sortir, dans les semaines qui viennent, d'une gouvernance apartisane. Ainsi, je m'adresse au reste du groupe socialiste-démocrate, aux écologistes, aux libéraux, aux monarchistes : reprenons les négociations dès demain. Je sais que nous sommes capable de gouverner ensemble, et d'appliquer des réformes politiques dans le cadre d'un Comité Référendaire Technico-politique. Réenchantons la politique carlomaniane.

Journaliste 3 : Vous demandez donc à vos collègues Sénateurs et Sénatrices de reprendre les négociations comme après le dernier scrutin ? Nous avons un Royal-Référendaire technique nommé par le Rei, vous n'espérez pas prendre sa place tout de même ?!

Thera De : Bien sûr que non. Ma place est à la Convention des Cortès, pour diriger la prochaine majorité. Je souhaite que nous arrivions avec nos collègues parlementaires et les autres formations politique à un contrat de gouvernance, menant à la nomination par Monsieur Alejandro Ximénez Llorente d'un nouveau Comité Référendaire associant à la fois des figures politiques et des figures techniques. Chaque sensibilité devra y être représentée, et le Parlement jouera un rôle crucial, à nouveau, dans l'élaboration de la loi. Soyons ambitieux, les carlomaniens attendent beaucoup de nous. Cette conférence est terminée pour ma part, merci à tous d'être venu. Un collègue prend la relève pour répondre au reste de vos questions !



La Sénatrice quitte alors le pupitre, remplacée alors par un jeune personnel de son cabinet parlementaire. Ce dernier répondra aux questions plus techniques des journalistes, tandis que Thera De retourne à la Convention des Cortès pour prendre la température de ses annonces auprès de l'ensemble des parlementaires.